Le 2ème plus gros avion au monde sur le tarmac de l’aéroport de Cayenne – Félix Éboué

Son nom ne parle pas à tous les Guyanais, mais sa réputation est connue de tous. L’Antonov 124, ou Rouslan pour les intimes, est bel et bien le deuxième plus gros avion au monde produit en série. Le premier étant l’Airbus A380, sans chauvinisme aucun.

Ce très gros porteur, spécialisé dans le transfert de cargaison volumineuse, lourde et délicate, est issu du constructeur aéronautique ukrainien Antonov. On le distingue aisément grâce à son nez qui se relève et ses deux rampes d’accès, à l’avant et l’arrière, qui permettent de procéder simultanément au chargement et au déchargement.

Son train d’atterrissage équipé de 24 roues, lui permet d’atterrir dans des lieux difficiles d’accès. En plus de sa gigantesque soute, l’An-124 possède sur son pont supérieur plusieurs sièges pouvant accueillir 88 passagers. N’ayant aucun autre concurrent, il fait l’objet d’une forte demande de la part des entreprises dont Ariane Espace.

C’est en effet ce colosse du ciel, surnommé Condor par l’OTAN, qui transporte régulièrement divers satellites venus des 4 coins du monde jusqu’au tarmac de l’aéroport de Cayenne – Félix Éboué. Un autre colosse, mais cette fois-ci de l’espace, les prend alors en charge pour un tout autre voyage.

Si ce géant des airs impressionne par ses dimensions hors normes, ses atterrissages et surtout ses décollages, sont encore plus impressionnants. Il est d’ailleurs plus facile de l’entendre décoller que de le voir décoller, tant le bruit généré par ses 4 moteurs surpuissants gronde à des kilomètres à la ronde.

Mais comment pourrait-il en être autrement quand on sait que l’Antonov 124 peut transporter jusqu’à 120 tonnes de charge utile tels que des locomotives, des grues, des bateaux et même… un obélisque éthiopien.

Durant votre séjour en terre d’Amazonie, peut-être aurez-vous la chance d’apercevoir cet avion-cargo dans le ciel guyanais et de faire partie du petit cercle de personnes dans le monde à avoir pu admirer ce condor en plein vol. N’oubliez surtout pas de tendre l’oreille, au premier ronronnement vous saurez que c’est lui.